https://www.youtube.com/watch?v=_Hvk7ZYMQ44
Le livre « Montessori, c’est fou » de Trevor Eissler est disponible en langue française, ici : http://ecole-vivante.com/montessori-c-est-fou.html
Voici une retranscription écrite de la vidéo pour celles et ceux qui ne peuvent la lire :
Mes trois enfants sont dans une école Montessori, et dernièrement une maman m’a parlé de son fils, doué, passionné et curieux, qui était allé dans une école Montessori pendant quelques années jusqu’à ce qu’une perte d’emploi dans la famille, la contraigne de l’inscrire dans une école publique traditionnelle. Comme elle venait le chercher à son nouvel arrêt de bus, jour après jour, elle commença à remarquer quelque chose… Elle a dit : « J’ai vu la lumière dans ses yeux faiblir, la flamme était en train de s’éteindre ! ».
Elle ne parlait pas des notes de son fils dans sa nouvelle école, ni des diplômes du professeur, ni de la taille de la classe, ni des activités extrascolaires, elle ne parlait pas de comment il rivaliserait avec la Chine, ou augmenterait notre PIB. Elle parlait de la flamme à l’intérieur de lui qui s’amenuisait, s’éteignait.
Montessori, c’est fou !
Selon moi, la recherche de cette flamme intérieure, cette motivation à apprendre et à se développer est le cœur du contraste entre les écoles Montessori et les écoles traditionnelles.
Les écoles traditionnelles supposent que les enfants ont besoin de récompenses pour apprendre (Étoile en or, décorations, fêtes…). S’ils ne répondent pas, ils doivent être punis (Mauvaises notes, bureau du principal…).
Les écoles Montessori proposent l’opposé, les enfants n’ont pas besoin d’être forcé pour apprendre. En effet, les enfants sont naturellement intéressés par les apprentissages. Regardez n’importe quel enfant avant qu’il aille en crèche, il touche-à-tout, prend, retourne et goute à tout.
Avant même de mettre le pied dans leur première classe, ils ont appris comment tenir debout, marcher, nager, chanter et compter, faire du vélo, raconter des histoires, des blagues et des mensonges. Certains mêmes peuvent lire. Et ensuite ces enfants de 6 ans énergiques, accomplis et passionnés deviennent des enfants de 12 ans qui demandent : « Est-ce que nous allons être noté là-dessus ? Est-ce que ce sera dans le contrôle ?
Cette flamme qu’ils avaient à l’âge de 6 ans, ne s’est pas éteinte toute seule, nous l’avons étouffée. En revanche, les écoles Montessori entretiennent cette flamme en favorisant l’expérience, le respect de son propre rythme, un apprentissage collaboratif, stimulant et joyeux. Elles encouragent la pensée différente au lieu de la pensée unique, l’innovation au lieu de la standardisation.
Montessori fait TOUT ÇA ! Sans note, sans contrôle, sans devoir.
Comment ? Parmi les différentes raisons en voici deux :
1. Des classes multi-âges. Les classes Montessori regroupent 3 années par classe. De 3 à 6 ans dans une classe, de 6 à 12 dans une autre et ainsi de suite. La mixité des âges permet aux enfants plus âgés de devenir des leaders, des mentors et d’apprendre aux autres tandis que les plus jeunes ont l’expérience de travailler avec des camarades classes plus âgés. L’enseignant n’est pas debout devant délivrant la même information à 30 enfants tout en essayant de les garder sur la même page. À la place, l’enseignant se déplace plutôt dans toute la pièce, travaillant avec les enfants individuellement ou en petit groupe. La mixité des âges permet à un enfant qui travaille par exemple sur l’addition de s’asseoir à côté d’un autre élève qui travaille sur la multiplication.
Chacun peut voir non seulement ce qu’il peut faire dans un futur proche et où il en était dans le passé, mais aussi pourquoi il apprend ce qu’il est en train d’apprendre et comment cela s’intègre dans le tout. Voir le tout permet à l’élève de s’approprier son apprentissage, un élément essentiel pour encourager le désir naturel d’apprendre de chaque enfant. Ce qui nous amène au point 2.
2. Saisir tant qu’il est brûlant cet intérêt de l’enfant. Une enseignante Montessori m’a parlé d’une petite fille de 8 ans intéressée par la longue division. Après avoir présenté quelques exemples, l’enseignante observa la fillette qui créait son propre problème de division, mais après avoir trouvé le quotient la fillette ajouta un autre chiffre dividende… Et encore un autre… Et continua son calcul jusqu’aux centaines, milliers, dizaines de milliers, centaines de milliers, des millions, des billions, des trillions…
Comme les calculs atteignirent le bas de la page, l’enseignante pensa rapidement à apporter plus de papiers et du scotch. Des heures plus tard, quand la fillette décida qu’elle avait terminé, il y avait tellement de feuilles de papier qui étaient scotchées les unes aux autres que lorsque l’enseignante scotcha la 1re au plafond, la dernière atteignait le sol.
Avec Montessori, les enfants suivent leur intérêt, là où la passion les emmène. Quelle que soit la vitesse avec laquelle elle les porte, indépendamment du travail des autres.
Pouvez-vous imaginer au lycée, cette petite fille qui n’a pas de problème avec les calculs et qui a déjà fait des divisions du plafond jusqu’au sol à l’âge de 8 ans ? Pouvez-vous imaginer l’expression de son regard quand sa maman ira la chercher à l’école ?
Montessori est la meilleure méthode d’éducation que j’ai trouvée pour les enfants. Pour apprendre joyeusement et efficacement, l’indépendance, la responsabilité, l’autodiscipline, les qualités de leader, l’initiative, les bases solides et la passion d’apprendre.
Je vous conseille vivement de visiter une école Montessori, asseyez-vous 30 minutes dans la classe pour voir de vous-même, observer la lumière dans les yeux des enfants.
Une petite précision : le livre « Montessori, c’est fou » de Trevor Eissler est disponible en langue française, ici : http://ecole-vivante.com/montessori-c-est-fou.html
Bonjour,
Merci pour cette précision, je vais l’ajouter directement dans l’article pour rendre cela plus visible. 🙂