Les méthodes éducatives ont largement évolué au cours des dernières décennies. Aujourd’hui, priver et restreindre les tout-petits n’a plus les mêmes effets que ceux que l’on envisageait autrefois. Si les règles du jeu ont changé, les parents doivent apprendre à s’adapter à une forme d’éducation plus bénéfique, pour adopter une démarche de parentalité positive. C’est ce que l’éducation positive préconise, en favorisant la recherche du juste milieu dans les méthodes pédagogiques.
Être parent : comment définir ce rôle ?
Être parent est généralement défini comme un « métier » engageant des parents dans l’éducation de leurs enfants. Si cette fonction comporte des responsabilités qui guideront votre mode de vie et votre vie de famille, elle est aussi considérée comme un des rôles les plus difficiles à assumer, même si ce rôle peut être très gratifiant. Si la parentalité se résumait autrefois à pousser son enfant vers la réussite économique et sociale quoi qu’il en coûte, elle se concentre aujourd’hui sur la préparation des enfants à devenir des êtres pleinement épanouis et responsables avant tout. La parentalité positive peut tout d’abord être considérée comme un emploi à plein temps grâce auquel vous façonnez un enfant pour l’aider à se développer socialement et affectivement.
Si être parent nécessite autant de bonnes intentions que d’amour, les situations que vous rencontrerez au quotidien demanderont autant de patience que de travail sur soi. La parentalité est aussi un défi qui vous mène à vous surpasser, à servir d’exemple, mais surtout à faire face à des situations qui ne sont que rarement abordées en société. Car oui, devenir parent n’équivaut pas à un long fleuve tranquille où vous vous contentez de coucher les enfants ou de les déposer à l’école. Il s’agit aussi d’une mise à l’épreuve constante et continuelle, durant laquelle votre patience, votre bonne volonté et votre capacité de compréhension seront sollicitées en permanence.
La parentalité vous met ainsi face aux émotions de l’enfant : grosses colères, crises de larmes,… Elle vous met aussi face à leurs incertitudes et à leurs doutes, mais aussi aux disputes qui peuvent se présenter au sein de la famille. Si vos connaissances en éducation ne vous préparent pas forcément à ces situations, l’enjeu de la parentalité positive consiste justement à trouver les bons compromis à chaque circonstance. La parentalité peut être considérée comme une étape cruciale durant laquelle les parents seront avant tout des accompagnateurs indispensables à la responsabilisation des plus jeunes.
Qu’est-ce que l’éducation positive ?
Assimiler le rôle de parent à un emploi à temps plein donne ainsi une image assez juste du niveau d’implication nécessaire à l’éducation de jeunes enfants. La parentalité positive base les rapports entre parents et enfants sur l’empathie et le respect. Ce mode éducatif rassemble des outils grâce auxquels les parents peuvent intervenir de façon bienveillante face aux différentes réactions de leurs enfants. L’éducation bienveillante supprime toute forme de violences, considérées comme abusives et inutiles face à de jeunes enfants. En se basant sur la politique de l’exemple, cette forme d’éducation reprend des principes psychologiques dont l’efficacité a été prouvée par des études récentes. La discipline positive partage une vision centrée sur l’épanouissement, mais aussi sur l’intégrité des tout-petits.
L’enfant n’est plus considéré comme un petit apprenti à qui il faut imposer des décisions ou qu’il faut corriger à tout va. Dès son plus jeune âge, il acquiert le statut d’individu à part entière, ayant pouvoir de décision. L’éducation positive donne à l’enfant le droit d’évoluer et de s’exprimer tel qu’il est, dès sa naissance. Ce mode d’éducation n’attend donc pas que votre enfant atteigne l’âge de conscience pour lui accorder son droit à l’individualité. En reconnaissant ce droit, vous admettez que votre enfant puisse avoir des ressentis et des sentiments différents des vôtres. Vous lui accordez également la possibilité de les exprimer tel qu’il en ressent le besoin. Disposant du même titre et des mêmes privilèges que tous les membres de la famille, votre enfant est traité avec équité et égalité. Dans une éducation bienveillante, vous assumez d’abord le rôle d’un accompagnateur et d’un guide sur lequel l’enfant peut se reposer et demander conseil.
En tant que parent, vous agissez pour offrir des repères fiables et pratiques à vos enfants. Pour mener à bien cette mission, vous disposez d’outils stimulants qui vous aideront à agir dans les intérêts de votre enfant. Je note que cette méthode pédagogique consiste à faire passer les besoins des enfants avant ceux des parents. Bien que la volonté des tout-petits soit mise en avant, l’éducation positive ne repose pas sur une approche anarchique. Votre rôle consiste aussi bien à donner de l’affection, qu’à garantir la sécurité de votre enfant. Parmi ces repères vitaux à son développement et à son bien-être figurent également le besoin d’appartenance, la nécessité d’avoir des attaches sûres, ou encore l’importance d’un lieu de vie chaleureux.
Des principes favorisant la responsabilisation et l’écoute
Les parents servent d’exemples concrets grâce auxquels les enfants peuvent se repérer. Le modèle éducatif que vous adoptez au quotidien a pour objectif de leur inculquer des principes favorisant la responsabilisation. Grâce à des références bienveillantes, ouvertes et soucieuses de leur réel bien-être, les enfants apprennent l’importance du soutien envers autrui ainsi que la tolérance. Leur sensibilité est sollicitée pour initier leur réceptivité au monde qui les entoure. En usant d’une approche qui mise sur leurs qualités humaines, les parents apprennent aux enfants à évoluer de façon saine et équilibrée. Les principes que vous leur inculquez leur enseignent le respect envers eux-mêmes, envers leur famille et envers leur entourage.
Des règles de vie à appliquer au quotidien
L’éducation positive n’a pour but d’éviter les affrontements ou les conflits que vous pouvez rencontrer avec vos enfants. Elle ne vise pas non plus à idéaliser l’enfant, ou à lui donner le statut d’enfant-roi. Cette pédagogie met en avant des règles de vie à appliquer au quotidien : la parentalité positive propose de faire face aux problématiques de façon responsable. Plutôt que de blâmer et de chercher à rejeter la faute, ce mode d’éducation vous incite à trouver une solution qui vous satisfasse autant que votre enfant. L’écoute est valorisée à tout moment : votre parentalité vous place dans une position où vous devenez un initiateur, un conseiller nécessaire pour votre enfant.
N’imposez pas une relation de force
Ce style d’éducation fait abstraction des méthodes valorisant le rapport de force. La pédagogie bienveillante ne cherche pas à instaurer une relation dans laquelle le parent « impose » sa vision ou sa volonté. Pour faire de vos enfants des adultes épanouis, vous n’avez donc pas besoin de corriger à chaque erreur, de distribuer des punitions établissant ce rapport de force, ou d’imposer l’obéissance par tous les moyens.
Ce modèle éducatif vous mène à trouver des solutions qui n’entament pas la dignité ou l’estime de votre enfant. Contrairement au modèle éducatif classique, la pédagogie positive ne place pas les sanctions et les remontrances au premier plan. Elle vous aide aussi à prendre conscience de l’impact négatif que les critiques et les reproches perpétuels ont sur les enfants.
L’éducation positive ne cherche pas à soumettre l’enfant ou à le rendre docile pour qu’il obéisse. Elle mise sur la motivation et la valorisation pour que l’enfant soit coopératif. Ce style éducatif tente de faire barrage à la rébellion et à l’opposition. Misant sur le mécanisme de l’exemple, il marque l’importance du respect afin d’éviter une insolence difficile à gérer. L’approche veille à ce que les conflits soient affrontés sans risques de tomber dans une impasse.
Contrairement au modèle d’éducation militaire, elle évite aussi aux parents de crier ou de hausser la voix à la moindre difficulté. Ce besoin d’équilibre ne s’applique pas seulement à la période où votre enfant est encore disposé à écouter vos moindres paroles. Le pouvoir de la suggestion est valorisé même à l’adolescence, et se perpétue jusqu’à l’âge adulte. Si la punition n’est pas une solution applicable à ce modèle éducatif, l’enfant doit prendre conscience de la conséquence de ses actes. Cette prise de conscience passe obligatoirement par des explications qui l’aideront à comprendre l’impact de son acte. Plutôt que de punir, il doit être invité à chercher une solution pouvant réparer son erreur.
Comprenez que ce modèle d’éducation est un processus à part entière
Comme tout style éducatif, la pédagogie positive est un processus de développement à part entière. Il ne s’agit donc pas de laisser votre enfant à son propre sort ou de faire preuve de laxisme face aux situations extrêmes. Dans ce processus, vous apprenez au même titre que votre enfant. Les parents qui découvrent l’éducation positive font souvent face à de nombreux obstacles.
La difficulté de lâcher prise et de faire confiance à l’enfant figure parmi les problématiques récurrentes. En tant que parent, vous pourrez avoir tendance à venir en aide à votre enfant, bien qu’il ait besoin de faire ses propres expériences. Apprenez à comprendre l’importance pour les plus jeunes de faire leurs propres expériences, et à intervenir uniquement lorsque vous voyez qu’il ne parvient pas à surmonter les obstacles par ses propres moyens. Cette politique trouve sa place dans un modèle éducatif où l’enfant est invité à développer son autonomie.
Bonjour
très très bon article, j’ai beaucoup aimé. je suis entrain de mettre en place un blog sur la parentalité consciente et votre article m’a inspiré et bien d’autres.
Merci pour ce travail 🙂