« Avant la rentrée, tu seras propre ». Vous avez sûrement déjà entendu cette phrase dans votre entourage. Beaucoup de parents mettent la pression à leurs enfants concernant leur propreté, sans s’en rendre compte. Je vais vous donner quelques conseils pour que l’apprentissage de la propreté se fasse naturellement et en douceur pour l’enfant.
Observer l’enfant/Repérer les signes
Afin que l’enfant traverse le plus sereinement possible cette période, il a besoin de votre attention. C’est à vous d’observer et de reconnaître les signes qui vous montreront que l’enfant se trouve dans la période sensible de la propreté, entre 12 et 18 mois. Pendant cette période, l’enfant souhaite enlever souvent sa couche, baisse son pantalon, vous suit aux toilettes…
L’environnement préparé
L’environnement préparé joue un rôle clé dans l’apprentissage de la propreté de votre enfant. L’idéal est de créer un coin change, toujours placé au même endroit avec un pot ou un réducteur sur les toilettes. A côté du pot, par exemple, vous pouvez placer une couche propre, du papier toilette et quelques livres qui peuvent parler de la période que l’enfant est en train de vivre.
Parler ouvertement
N’hésitez pas à parler ouvertement à l’enfant de la période qu’il est en train de vivre en détaillant les choses qui se passent, cela pourra le rassurer et dédramatiser la situation s’il ne la vit pas très bien.
Les vêtements
Il arrive très souvent que les enfants soient bloqués pour enlever leur pantalon ou pour le remette car celui-ci est trop serré ou qu’il y a trop de boutons. Il est préférable pendant cette période d’habiller l’enfant avec des vêtements plus simples à enlever et à enfiler afin que l’enfant ne soit pas bloqué quand il sera en autonomie.
Les couches
Afin que l’enfant puisse prendre conscience des sensations mouillé/sec, il serait préférable de lui changer sa couche dès que celle-ci est mouillée. Les couches lavables sont très efficaces pour cela. Quand l’enfant aura l’âge de se tenir tout seul, vous pouvez le changer debout et le faire participer au change, en lui demandant par exemple de faire des petites actions : enlever sa couche, la jeter…
Créer une routine/Lui donner des repères
Pour installer une petite routine et donner des points de repères à l’enfant pendant la période de la propreté, vous pouvez demander à l’enfant (sans le brusquer) d’aller sur le pot avant les repas, avant la sieste, avant de se coucher… Avec le temps, vous saurez quand il faudra proposer à l’enfant d’aller sur le pot, et plus le temps va passer, plus ce sera facile de trouver le moment adéquat pour cela. De cette façon, l’enfant pourra associer la sensation qu’il ressent et le résultat sur le pot.
Vous pouvez proposer à votre enfant de rester toute une journée sans couche, en continuant de lui proposer d’aller sur le pot, ce qui pourra lui éviter un accident pas agréable. L’enfant comprendra qu’il faut arrêter ce qu’il est en train de faire pour aller aux toilettes.
Notre comportement
Votre comportement est tout aussi important que l’environnement préparé. Observez bien votre enfant afin d’arriver à sentir quand l’enfant pourra commencer cet apprentissage avec votre aide. Quand votre enfant est sur le pot, restez à ses côtés, soyez présent. Il est préférable de ne pas mettre la pression à l’enfant, ce qui pourrait ralentir considérablement l’apprentissage. Observez-le, guidez-le, encouragez-le positivement.
Article intéressant!
Je pratique l’hygiène naturelle avec ma fille de 19 mois… je trouve que ce que vous proposez est très respectueux même si pour moi ne pas communiquer sur les besoins d’élimination pendant un an et se mettre à le faire à un an me paraît contreproductif, vu l’expérience que je vis en ce moment.
Les bébés ont la conscience de leur élimination et la signale, d’une manière ou d’une autre.
Evidemment, je sais à quel point cela ne correspond pas avec les modes de vie de la plupart des gens de laisser un nourrisson sans couches et d’être attentif à ses signaux pour lui proposer le pot. Seulement, je trouve qu’il est dommage de perdre cela. Les bébés, en mettant des couches perdent la sensation de leur élimination vers 6 mois environ, si aucune communication n’a été établie à ce sujet. Devoir la leur réapprendre doit être difficile à vivre pour eux…
Chacun fait comme il peut avec les moyens qu’il a, au final. Je ne modifierai pas cette ligne de conduite et apprécie cet article, qui change de ce qu’on peut lire habituellement.
Merci à vous,
Natacha
L’achèvement de la maturité des sphincters vésical et rectal est effective entre 16 et 18 mois ; la continence qui indique l’acquisition de la propreté et non pas l’apprentissage de la propreté n’est pas
possible sans un minimum de maturité physiologique et bio mécanique.
Comme l’acquisition de la marche avant 8-9 mois, l’acquisition de la continence avant 18 mois en toute conscience, avec send me semble un leurre.
Accompagnement oui le conditionnement pas vraiment
Bonjour,
Nous avons notre fils de 3 ans, nous avons essayer de le faire propre trop rapidement et du coup il a fait un blocage il ne veut plus aller sur le pot 🙁 du coup nous essayons juste de lui proposer d’aller sur le pot. j’ai acheté un petit pot qui fait de la musique et un autre. J’ai acheté des autocollant en lui disant a chaque fois que tu iras tu pourras coller un autocollant. Enfin bref rien y fait je sais plus quoi faire et je veux pas le brusqué vu que sa l’a bloqué 🙁
Merveilleux article qui dit tout. En tant qu’assistante maternelle j’ai juste observé que la période sensible venait parfois plus tard. Et en formation assistante maternelle on nous dit que les sphincters n’étant pas matures avant l’âge de 18 mois il ne faut pas espérer de résultat concluant et durable avant cet âge. Sur le procédé et l’esprit dans lequel il faut accompagner l’enfant, cet article est parfait.
Bonjour Nathalie,
Je vous remercie infiniment pour votre gentil retour ; je suis très heureuse que lire que cet article vous plaise. 🙂
En vous souhaitant une belle journée, ainsi que de beaux moments avec les enfants,
Fanny
Ma fille est prête.
C’est à mon tour d’être prête.
Comment fais-t-on en voiture? Dehors?
Dois mettre la couche ou bien culotte ?
Merci
Bonsoir Alexandra,
Se « salir » fait partie de l’apprentissage de la propreté. Votre petite fille fera sûrement pipi en voiture ou ailleurs, par exemple. Petit à petit, elle va apprendre la relation de cause à effet, mais également apprendre à repérer le moment où elle aura envie d’aller aux wc/d’aller sur le pot.
Au départ, vous pouvez laisser la couche dans les moments en extérieur » et, plus votre fille avance dans son apprentissage, plus vous pourrez lui enlever.
En vous souhaitant une belle soirée,
Fanny
Merci pour cet article, qui rétablit la réalité : L’enfant est capable de faire l’apprentissage de la propreté bien plus tôt que préconisé actuellement!
Et malheureusement, on voit tellement souvent deux choix opposés qui s’offrent aux parents : faire l’apprentissage du pot avant 2-3 ans c’est forcément utiliser une méthode coercitive, tandis que laisser son enfant en couches jusqu’à ce qu’il montre des soi-disant signes qu’il « est prêt », (ce qui revient à empêcher l’enfant de ressentir les sensations liées à son élimination et donc de s’intéresser à cet apprentissage) c’est la seule façon d’être un parent bienveillant!!
Ayant pratiqué l’hygiène naturelle infantile avec ma fille dès qu’elle est bébé, je rejoins Natacha Guillaume pour dire qu’idéalement l’apprentissage du pot devrait être commencé dès la naissance, et ce de manière respectueuse et au combien bienveillante.
Il n’est nul besoin de laisser son enfant sans couches en permanence pour pratiquer l’hygiène naturelle infantile, et nul besoin de pratiquer à 100% pour garder son bébé en lien avec sa fonction d’élimination et pour commencer à développer la communication autour de l’élimination.
Encore merci pour cet article
Bonjour Suzanne,
Je vous remercie beaucoup pour ce touchant retour ! 🙂
En vous souhaitant une belle journée !
Au plaisir de vous lire,
Fanny