Au cours de ses nombreuses années d’observation et de recherches, Maria Montessori a distingué quatre grandes périodes de croissance :
Maria Montessori a découvert trois périodes embryonnaires dans la période de la petite enfance :
- L’embryon physique : avant la naissance
- L’embryon psychique/spirituel : de 0 à 3 ans
- L’embryon social : de 3 à 6 ans
- L’enfance : de 6 à 12 ans
- L’adolescence : de 12 à 18 ans
- La maturité : de 18 à 24 ans
A chaque nouvelle période, l’enfant a bien évidemment de nouveaux besoins. Maria Montessori pensait que le système éducatif devait s’adapter à toutes ces périodes, afin que l’enfant reçoive ce dont il a besoin à chaque période qu’il traverse.
La petite enfance
Au cours des 9 mois de grossesse de la maman, bébé est en symbiose avec elle, ils ne font qu’un. Quand arrive l’accouchement, c’est un grand traumatisme pour le bébé, car il quitte un monde pour un nouveau, passant d’un milieu aquatique à un milieu aérien. Non seulement il arrive dans un nouveau milieu, mais il découvre la lumière vive, les sons plus forts et proches de lui… À partir de l’accouchement, bébé doit se battre « tout seul » pour respirer par exemple, pour survivre dans ce nouveau monde qui lui était jusqu’à lors inconnu.
Ce petit homme arrivé sur terre est encore bien dépendant, mais il va s’adapter petit à petit et se construire, grâce à l’expérience d’abord sensorielle de son environnement et grâce aux interactions qu’il va avoir avec les autres. L’enfant se construira dans le temps grâce à ce que Maria Montessori appelle « l’esprit absorbant » * et aux différentes périodes sensibles *
La période entre 0 et 3 ans est la plus importante pour le développement de l’enfant. Cette période est également complexe, car le langage entre l’adulte et l’enfant n’est pas le même et chacun doit essayer de décoder l’autre et se faire comprendre avec son propre langage. De plus, l’adulte ne cesse d’imposer son rythme à l’enfant, alors que ce dernier n’a pas du tout le même. Il est primordial de respecter le rythme de l’enfant, à tous les âges qu’il traverse, et de l’accompagner sur ce long chemin. En respectant son être et ses besoins, alors la relation entre l’adulte et l’enfant sera de meilleure qualité ! Donner lui confiance, accompagnez-le dans toutes les expériences qu’il va vivre, afin de lui donner les clés pour qu’il puisse acquérir une confiance en lui et qu’il traverse toutes ces étapes sereinement dès la naissance.
La période de la petite enfance est celle qui aide l’enfant à passer du « concret à l’abstrait ».
L’enfance
Passant du concret à l’abstrait, Passant du « je » au « nous », l’enfant n’est plus tourné vers lui-même, mais vers les autres, vers le monde, vers une réalité plus conceptuelle. À partir de ce moment-là, l’imaginaire de l’enfant se développe. Désormais, il arrive également à distinguer le bien du mal. Sur tous les plans, cette période est beaucoup moins intense que les autres. C’est à partir de 6 ans que le sens social de l’enfant se développe. L’enfant est plus curieux d’apprendre et affine ses recherches en posant des questions et en essayant d’aller toujours au plus loin des choses.
Grâce au passage à l’abstraction, l’enfant est capable de vivre et d’être ancré dans le réel.
L’adolescence
On est tous passé par cette grande période de changement ! L’adolescence est d’abord une période de transformation physique. Petit à petit, le corps de l’enfant se transforme en un corps d’adulte, sans en être un ! Il est entre les deux périodes, et se cherche. L’adolescent est souvent « braqué » contre son entourage et veut constamment remettre en question l’éducation et les règles qu’il reçoit. C’est la période où il va avoir besoin de s’intégrer à un groupe de jeunes qui vivent la même chose que lui. La période de l’adolescence est souvent vécue comme une période de conflits ou le jeune teste constamment ses limites et conteste l’autorité.
Cette période reste néanmoins une expérience bénéfique car c’est en passant par celle-ci que l’enfant va, petit à petit, apprendre à se détacher de ses parents pour trouver sa propre identité.